mercredi 21 décembre 2011

Forge d'un tanto.

On est en été 2008, ça faisait quelques années que ça me piquait de ne pas avoir rallumé la forge. La dernière fois, ce devait être 2000, ou 2001 ! Après quelques mises en places et modifications de rigueur (évidemment la fois précédente, j'avais cramé la moitié de la buse d'aération), j'allais de nouveau me faire plaisir. Comme beaucoup de gens, j'ignorais à l'époque que l'on n'a pas besoin de beaucoup d'air pour obtenir une température de chauffe convenable. Je remercie encore Douglas Smith, jeune forgeron du Sud-Est de la France, pour ces précieux conseils sur la chauffe adéquate qui permet de travailler du métal, sans pour autant bousiller une forge portative ! On a tendance à les déprécier, alors qu'elles sont très bien faites : légères et fonctionnelles; un peu sensible, ce qui n'est pas un mal, en fait .
Forge du sunobe (l'ébauche), en vue de dessus. Morceau d'acier récupéré, qui devait faire dans les 2 cm d'épaisseur, sur une vingtaine de long. Simple étirage et mise en forme. On est loin du tamahagane et de ses repliages multiples...
Daman (8 ans) surveille de près les étapes de forge, et donne la main à la soufflerie... Il a pu un peu taper sur l'enclume et a fait un véritable baptème du feu, en voulant (tout comme moi au même âge) attraper la future lame qui reposait au sol; il s'est marqué au fer (non pas rouge, mais noir brûlant, bien sûr !) la main. Il a dégusté pendant une journée entière, à ne pas pouvoir sortir la main de l'eau ! J'avais vécu exactement la même chose, on en a bien rigolé tous les deux...

Application d'une gangue d'argile (un mélange de poudre d'argile, charbon de bois et eau).
En fait, l'acier est malheureusement un peu faible en carbone. Du coup la lame a été plutôt facile à forger, mais la rouille prenait très rapidement lors du séchage de la gangue d'argile, ce qui est un signe. Par contre j'ai l'impression qu'elle a quand même pris la trempe, car la lame s'est bien courbée après... En tout cas j'aimerai bien ! On verra ça au polissage (photos à suivre).

3 commentaires:

  1. Salut!
    Tout d'abord, bravo pour ton travail! C'est remarquable! :-) Moi aussi je veux apprendre!!! :-D
    Car voilà: je me suis mise depuis peu à la forge (fabrication-loisir de couteaux celtiques), et je me rends compte en découvrant ton site que j'ai moi aussi bien cramé ma buse d'aération! En petite novice que je suis, j'aurais bien voulu savoir comment on peut la remplacer, ou la bricoler, ou la refaire... Tu me donner un conseil? Merci d'avance!!
    Cori

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour, bienvenue chez les fous :) Pour ma part je m'en était sorti en utilisant des fragments de brique pour faire un semblant de grille et éviter que le charbon ne tombe dans la buse, ainsi qu'une gangue d'argile mélangé à de la paille pour solidariser le tout. Cet assemblage m'a permis de tenir quelques jours de forge, mais ça ne remplace pas une buse neuve !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. :-) Merci beaucoup! voilà une astuce que je tenterai prochainement ...brique réfractaire, je suppose, pour les fragments? Et l'argile? la verte des cataplasmes?? Bon, en même temps, racheter une buse neuve c'est peut-être le plus simple, si tu dis que ça t'as juste permis de tenir quelques jours! :-D Le printemps s'est installé par chez nous... bientôt les soirées forge vont voir tourner le mistral: il faudra du solide!! ;-)
      Bon, merci encore pour ta réponse, et bonne continuation, alors!

      Supprimer