mercredi 12 mai 2010

Une belle rencontre

Il est extrêmement difficile de photographier les sabres japonais. Quand je vois ce cliché et quand je me rappelle du moment où l'un de mes amis est gracieusement venu me voir pour me montrer une de ses lames préférées, je suis frustré de n'avoir que quelques pauvres images qui ne rendent absolument pas la beauté de cette lame.
Impressionnante par sa longueur, sa largeur et son épaisseur malgré sa grande légèreté ( Dominique Bargiel, que je trouve très doué pour faire des lames robustes, impressionnantes en taille et pourtant légères comme des roseaux, en serait baba !); d'autant que la souplesse de sa ligne de trempe, son grain généreux, les gorges fines et élancées, et ses horimonos ( symboles gravés sur les lames) étonnamment élégants et culotés (habituellement je n'en suis pas friand) lui donnent une beauté qui me donnent encore des frissons.

La qualité du travail du forgeron qui l'a créé et des polisseurs ayant eu la chance de la maintenir aussi belle depuis sa naissance, est à couper le souffle, et m'a vraiment troublé. J'ai pu l'admirer à deux reprises le même jour, et à chaque fois ça a duré plus d'une heure; c'est la première fois que ça m'arrive. Il est rare de trouver des lames qui ont été désirées, reconnues, bichonnées et aimées par toutes les personnes l'ayant eu en main. Il me vient à l'esprit une phrase que l'on entend souvent dans le domaine des amoureux des lames japonaises: Nous ne sommes que les légataires éphémères de ces lames. Elles nous succèderont, parfois sur plusieurs centaines d'années voire même plus d'un millénaire pour les plus anciennes. Et si elles perdurent c'est uniquement grâce au plaisir de la contemplation, qu'elle vienne de qui que ce soit, d'un néophyte comme d'un amateur éclairé.

Pouvoir prendre dans sa main ce genre de chef d'oeuvre et l' admirer à l'oeil nu est un plaisir dont je ne me lasse toujours pas...

mardi 20 avril 2010

Christina Rosmini en concert





Tous les Mardis et Mercredis d'avril, à 21h15
au Théâtre du Marais, Paris
37 rue Volta 75003
Réservation : 01 45 44 88 42 – 0 892 68 36 22

Parce qu'il m'arrive de faire des décors pour des spectacles, en voici un, auquel j'ai participé. J'y ai co-signé le décor avec Laurent Segelle.


Allez-y c'est très bien, ce qu'elle fait, Christina !

(Le Chant du Monde/Harmonia Mundi)

Album dis
ponible sur Fnac.com


"Christina Rosmini est une des rares chanteuses à faire flotter ses convictions et ses indignations avec force et panache.
Sa voix ambrée comme la caresse des soleils du sud inonde son chant d'une émotion vive et nuancée.

Rebelle et profonde, languide et gourmande, naïve aussi mais toujours convaincante, ardente et comme emportée par un souffle de liberté à contre-courant des modes, elle nous invite à la rejoindre dans son univers grâce à un ton très personnel qui fait ricocher sa poésie sur les rivages d'une Méditerranée dont elle nous raconte les histoires.

Son chant nous capte et nous captive; il nous emmène des brûlants creusets politiques de Federico Garcia Lorca aux textes de combat du Front Populaire où elle finit toujours par nous cueillir sur ces chants révolutionnaires que nous tenons serrés au fond de nous.

Christina Rosmini, c'est la passion à l'air libre, sa voix est un départ d'espérance tourné vers l'avenir mais c'est aussi le talent d'une magnifique danseuse dont la grâce a éclairé et traversé la scène du Toursky l'espace d'un soir."


Richard Martin
(comédien, metteur en scène, directeur du Théâtre Toursky à Marseille)